Obligation d’instruction dès 3 ans

L’obligation d’instruction à l’âge de 3 ans conduit les élus et les parents à nous interroger sur les conditions d’inscription et d’accueil à l’école maternelle.
Une question récurrente est celle de la possibilité de faire rentrer un enfant à l’école à sa date anniversaire, tout au long de l’année scolaire.
Ce sujet a fait l’objet d’une question orale au gouvernement le mardi 2 avril 2019 à l’Assemblée Nationale.
Les conditions d’application de la scolarisation obligatoire des enfants de trois ans ont été précisées lors d’une séance de questions orales au gouvernement, le mardi 2 avril 2019 à l’Assemblée Nationale :
Dans le projet de loi pour l’école de la confiance, « L’obligation d’instruction s’appliquera à tous les enfants à partir de la date de la rentrée scolaire de l’année civile durant laquelle l’enfant atteint l’âge de 3 ans, et non à partir de sa date d’anniversaire ».
Les jeunes enfants ont en effet besoin de repères stables, et un accueil d’enfants au fil de l’année scolaire en fonction de leur date anniversaire risque de fortement perturber et l’enfant arrivant dans un groupe classe déjà constitué, et les enfants du groupe classe, tenus de s’adapter en permanence à l’arrivée de nouveaux venus.
La règle est donc la suivante : il y a une seule rentrée scolaire, au mois de septembre, pour tous les élèves.
Ceci signifie concrètement que les enfants qui atteignent l’âge de 3 ans entre janvier et septembre ne seront admis à l’école qu’à partir du mois de septembre de l’année civile concernée.
Cela veut dire aussi que les enfants qui auront 3 ans après la rentrée scolaire, mais avant le 31 décembre de la même année civile, commenceront aussi de plein droit à l’école début septembre.

Source :
http://www.assemblee-nationale.fr/15/cri/2018-2019/20190201.asp#P1683177
Scolarisation à 3 ans – Assemblée nationale

Sport : une nécessité

La pratique du sport est une nécessité.

Alors que la crise sanitaire frappe les plus fragiles, et que la sédentarité gagne du terrain, le développement du sport à l’école constitue un véritable enjeu de santé, d’épanouissement, d’égalité et de réussite pour les élèves. L’activité physique et sportive contribue pleinement à l’éducation des enfants : elle leur permet :

  • d’intégrer des règles communes
  • de prendre confiance en eux
  • de se découvrir tout en apprenant à mieux connaître leur corps

Intégrer l’exercice physique à son mode de vie dès le plus jeune âge est donc essentiel. Pour y parvenir, l’ambition est de faire converger les efforts de tous les acteurs : enseignants du premier degré, professeurs d’EPS, et de créer davantage de passerelles entre le monde scolaire et le monde associatif sportif. C’est à cette condition que la France deviendra une nation plus sportive, plus confiante, en meilleure santé.

« Le sport est l’amour du dépassement et du collectif. La joie dans l’effort, l’excellence, l’amitié, la solidarité, le respect : les valeurs du sport sont les valeurs de l’École de la République.

Le sport est essentiel pour le bien-être et la confiance en soi. Alors que la sédentarité progresse d’année en année, et s’est accentuée avec la crise sanitaire, le renforcement de la pratique sportive chez tous, et chez les enfants en particulier, est un enjeu de santé publique.

L’ambition de suivre les enfants de 3 à 18 ans et sur leurs différents temps – le temps scolaire, périscolaire et extrascolaire – va pouvoir se réaliser pleinement, que ce soit à travers la promotion du sport à l’École, le Plan mercredi, les Cités éducatives.
Piliers de cette ambition, apprendre à nager et savoir faire du vélo sont les deux acquis indispensables que chaque enfant doit maîtriser pour acquérir son autonomie ».

Jean-Michel Blanquer
Ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports

« Une nation sportive est une nation en bonne santé, confiante et épanouie.
C’est pourquoi, avec Jean-Michel Blanquer, nous voulons renforcer la place du sport et du corps à l’école : pour inscrire dès le plus jeune âge un rituel sportif durable dans la vie de l’enfant, contribuer à la réussite des élèves et à l’égalité des chances mais aussi forger des citoyens éclairés.
Car le sport, c’est la citoyenneté en actes, un cadre privilégié pour apprendre et s’approprier les principes qui fondent le pacte républicain. J’en ai fait l’expérience dans mon parcours de vie ».

Roxana Maracineanu
Ministre déléguée en charge des Sports

Installer les apprentissages sportifs prioritaires

Le ministère chargé des Sports porte deux grands apprentissages prioritaires dès le plus jeune âge. Apprendre à nager, savoir faire du vélo de manière autonome sont des fondamentaux que l’école doit permettre à chaque enfant de la République d’acquérir. C’est un enjeu de santé publique mais aussi de sécurité.

Aisance Aquatique

Initié en avril 2019, le programme Aisance Aquatique est une priorité gouvernementale. Il propose une approche rénovée du milieu aquatique et avance des solutions concrètes pour être à l’aise dans l’eau dès le plus jeune âge, favoriser l’apprentissage de la natation et prévenir les noyades. Cet apprentissage est destiné aux enfants de 4 à 6 ans dans le temps scolaire, périscolaire ou extrascolaire.

Savoir Rouler à Vélo

Mis en œuvre avec les ministères de l’Intérieur, des Transports et les acteurs du monde sportif, ce plan permettra d’ici 2022 le déploiement d’un apprentissage massif du vélo pour les élèves de 6 à 11 ans dans le cadre scolaire ou périscolaire.

L’objectif est de leur permettre de circuler à vélo en réelle autonomie à l’entrée au collège, tout en les incitant à des mobilités actives, en toute sécurité. Cette incitation à l’usage du vélo a des implications positives directes sur d’autres domaines, comme la sensibilisation à la sécurité routière et demeure un enjeu essentiel pour l’éducation au développement durable.

Inciter à une activité physique quotidienne

Lancée en association avec le comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, cette initiative propose à chaque enseignant du primaire de consacrer 30 minutes par jour à une activité physique, dans le temps scolaire ou périscolaire. Plusieurs académies expérimenteront dès cette année les 30 minutes d’activités physiques et sportives, qui constituent un enjeu de bien-être et de santé essentiel.

Déployer le label Génération 2024

Le label Génération 2024 invite les écoles et établissements scolaires, de formation professionnelle et les universités volontaires à :

  • renforcer l’offre sportive scolaire et la conjuguer avec l’offre sportive en club
  • permettre aux clubs sportifs locaux d’utiliser les installations sportives de l’école, ou de l’établissement
  • participer à des événements promotionnels olympiques et paralympiques durant l’année scolaire et universitaire
  • accompagner, accueillir des sportifs de haut niveau et bénéficier de leur parrainage

2 842 écoles, établissements scolaires et universitaires sont déjà labellisés, soit une participation de plus d’1 million d’élèves et d’étudiants.

L’objectif est d’atteindre 20 % d’écoles et établissements labellisés à l’horizon 2024.

Le Vadémécum Génération 2024

Issu des témoignages et d’observations recueillis depuis 18 mois, ce vadémécum fournit des contenus pour mettre en place des projets pédagogiques sur les Jeux Olympiques et Paralympiques.
Destiné prioritairement aux directrices et directeurs d’écoles, aux inspections territoriales et aux membres des équipes éducatives, il permettra d’alimenter des projets pédagogiques ponctuels, à l’occasion par exemple de la Journée nationale du sport scolaire ou de la Semaine Olympique et Paralympique, ou des cycles d’apprentissage. Ce livret comporte aussi des ressources relatives à la citoyenneté et à l’engagement des enfants et des adolescents.

Dans cet élan vers Paris 2024, un comité de pilotage réunissant le mouvement sportif et les ministères de l’Agriculture, de l’Enseignement supérieur ainsi que les secrétariats d’État à l’Enfance et au Handicap, sera installé en octobre 2020 pour définir des mesures applicables dès la rentrée 2021 afin de renforcer la place du sport à l’école. Parmi les propositions faites par les ministres, seront étudiées en lien avec les partenaires et les organisations représentatives :

  • l’enseignement de spécialité EPS au Baccalauréat général et technologique
  • la création d’une voie professionnelle « métiers du sport » dans l’enseignement secondaire en cohérence avec l’architecture des formations aux métiers du sport ;
  • la création d’internats d’excellence sport

Plan mercredi

Lancé à la rentrée 2018, le Plan mercredi soutient le développement d’activités de loisirs de qualité sur le temps du mercredi, avec une participation importante des clubs sportifs. À compter de la rentrée 2020, le ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports et la Caisse nationale des allocations familiales impulsent une relance du Plan mercredi afin d’accélérer son déploiement et de permettre à toujours plus d’enfants de bénéficier d’activités sportives variées et adaptées à chaque âge.

Cours le matin, EPS et sport l’après-midi

Cet appel à projets lancé en juin 2019 par le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse vise à encourager la mise en œuvre d’aménagements du temps scolaire dans le premier degré et au collège, en privilégiant la place des enseignements de l’éducation physique et sportive (EPS) et de la pratique sportive associative dans le cadre horaire de l’après-midi, dans une logique de partenariat avec le monde sportif scolaire ou fédéral. À la rentrée 2019, 409 classes, dont 205 du premier degré, étaient engagées dans le dispositif.

Le sport dans les Cités éducatives

Le nouveau périmètre ministériel permet de renforcer la continuité éducative dans les différents temps : scolaire, périscolaire, extrascolaire. C’est particulièrement le cas dans les Cités éducatives, qui favorisent la mise en oeuvre de nouveaux partenariats (professeurs, parents, élèves, collectivités territoriales, associations sportives et culturelles) autour de projets éducatifs de territoire. Parmi les 80 Cités éducatives existantes, 20 ont déjà un projet sportif abouti, une vingtaine d’autres envisagent d’amplifier la place du sport dans leurs actions. À terme, 100 % des Cités éducatives devront faire du sport un outil d’inclusion sociale et d’animation.

Les grands rendez-vous du sport scolaire

Le sport scolaire, c’est aussi tous les ans la Journée nationale du sport scolaire (JNSS), qui a eu lieu cette année le 23 septembre sur le thème de la santé et de la reprise de l’activité physique. Cette journée est incluse dans un mois de septembre centré sur le sport, avec l’opération « Sentez-vous sport ! » du CNOSF et dans la Semaine européenne du sport à l’initiative de la Commission européenne, cette année du 23 au 30 septembre.

Le sport à l’École, c’est aussi :

  • 3 713 sections sportives scolaires avec des élèves qui suivent une scolarité normale avec un enseignement de sport plus soutenu
  • des sections d’excellence sportive, avec un aménagement du temps scolaire, pour intégrer les programmes de haut niveau
  • des élèves sportifs de haut niveau dont toute la scolarité est aménagée en vue de leur excellence sportive professionnelle

Marc Verlay, Inspecteur