Louis Fiori
Ancien résistant, instituteur, syndicaliste et militant communiste, élu durant quarante-cinq ans dans les Alpes-Maritimes, est décédé à l’âge de 91 ans.
Louis Fiori était ce que la ville de Nice et les Alpes-Maritimes ont créé de meilleur en humanité. Élu communiste durant quarante-cinq ans, il restait une autorité morale dans ce Sud-Est trop souvent sali par les affairistes. En cette terre de droite « médeciniste » et de son extrême, mais aussi de Garibaldi et de Virgile Barel, il incarnait Nice rebelle, populaire et antifasciste.
Le résistant rejoint l’activité clandestine des Francs-tireurs et partisans français
Né en 1925 dans une famille issue d’un milieu modeste, c’est dans le combat de la Résistance que le jeune élève instituteur forme son engagement. Janvier 1943 : il rejoint l’activité clandestine des Francs-tireurs et partisans français (FTPF) de Nice. En août 1944, intégré dans le groupe mixte Hochcorn, à Carros, composé de résistants du mouvement Combat et de l’ORA, il participe au combat meurtrier de La Clapière, puis à d’autres actions armées à l’est du département. À la Libération, il est nommé instituteur à Saorge puis à Fontan. Membre du PCF, adhérent depuis 1946 du Syndicat national des instituteurs, en contact avec Célestin Freinet, il suit ses principes pédagogiques novateurs. Il épouse la femme de sa vie. Ils auront quatre enfants. Nommé au Broc, le militant infatigable de l’émancipation humaine, toujours au service des autres, devient conseiller municipal.
Il mène de front son métier d’instituteur et ses mandats d’élu communiste
Cet engagement sera constant. Il mène de front son métier d’instituteur et ses mandats d’élu, en mettant ses compétences, son impressionnant sens du dévouement mais aussi sa vivacité d’esprit au service de la population. Il sera élu du Broc (1953-1965), puis de la ville voisine de Carros (1965-1977).
En 1971, il en devient premier adjoint, chargé de la ville nouvelle de Carros-le-Neuf. Nommé dans différentes écoles niçoises, il termine sa carrière en tant que directeur en 1981. Toujours élu, il est conseiller général (1973-1982), conseiller municipal de Nice (1978-1995) et conseiller régional Paca (1986-1998).
Le 26 décembre 2016, il disparaît à l’âge de 91 ans.
L’école Louis Fiori a été construite en 2004 et a ouvert ses portes le 16 novembre 2004.