CE1 de Mme Beautemps, école du Ponteil-Antibes, Avril 2022
Dans le cadre du projet : ‘La classe, l’œuvre’, la classe de CE1 de Mme Beautemps de l’école du Ponteil à Antibes a exposé des œuvres d’art, selon différentes techniques. Ce travail est consécutif à la visite du musée Picasso et à la rencontre d’une artiste.
Monotype :
Picasso s’est inspiré de cette technique après avoir découvert les monotypes de Degas chez son marchand Ambroise Vollard.
Le monotype est un procédé d’impression qui crée un exemplaire unique. Cette technique consiste à peindre à l’encre ou à la peinture sur un support imperméable de type plexiglas, métal ou verre.
Dans le cas présent les enfants ont d’abord recouvert de gouache un support en plexiglas à l’aide d’un rouleau. Ils ont ensuite dessiné une petite chouette avec un pinceau en caoutchouc permettant de creuser dans la peinture. Pour finir ils ont déposé une feuille de papier épais qu’ils ont ensuite pressée afin que le motif soit transféré.
Le transfert d’un support autre crée un effet de symétrie ce qui explique que parfois l’image finale produite soit inversée.
Céramique:
La céramique est une technique ancestrale pratiquée depuis la préhistoire.
Picasso s’est intéressé plus particulièrement à cette pratique lors de son séjour méditerranéen en 1946 mais il faudra attendre 1947 pour qu’il exploite pleinement les possibilités qu’offre la céramique dans l’atelier Madura à Vallauris.
Dans le cas présent l’argile utilisée est de la faïence rouge. Elle est façonnée à la main par pliage à partir d’un gabarit de forme circulaire, les appendices sont obtenus par pastillage (ajout de terre modelée), et le tout est collé à la barbotine (mélange de terre et d’eau) .
L’ensemble est peint aux engobes (mélange de barbotine et de pigment spécifique à la céramique).
Les objets sèchent avant d’être cuits une première fois. Il s’agit ici d’une cuisson pour obtenir un « biscuit ».
Pour finir les pièces biscuitées sont trempées dans un bain d’émail transparent (mélange à base de silice) puis cuites à nouveau.
Dessin in situ:
Lors de sa venue à Antibes en 1946, Picasso a laissé une trace indélébile dans l’histoire de la ville.
L’une des salles du château Grimaldi a été son atelier le temps de son séjour, permettant ainsi à l’artiste de créer librement, et de laisser après son passage une collection abondante de peintures et de dessins.
Une œuvre, en particulier, marque la différence par le support choisi. En effet, Picasso a réalisé « les clés d’Antibes » directement sur le mur du musée à l’aide de graphite.
Dans le cadre de ce projet, les enfants ont également laissé leurs traces en dessinant au fusain, directement sur le mur, un arbre permettant d’accueillir 26 petites chouettes en papier.
Elles ont été obtenues lors de l’atelier impression et collage et servaient de cache lors des impressions de fonds, ce qui a permis de révéler la forme ovale du corps de la chouette en négatif
Mme Beautemps a réalisé un arbre pour collecter les chouettes des élèves.